jeudi 10 mars 2011

Cheikh Abdul Hamid Kishk



Cette Homme est un exemple à suivre...


Le 6 décembre 1996, le savant et prédicateur Egyptien Cheikh Abdul Hamid Kishk nous quitta à l'âge de 63 ans pour retourner à la Miséricorde de Dieu. Célèbre dans tout le monde islamique, Cheikh Abdul Hamid fut très apprécié pour l'ardeur de ses sermons du vendredi et ses dénonciations fermes de toutes les formes d'injustice et d'oppression dans le monde musulman. Les cassettes de ses sermons et de ses leçons furent largement distribuées dans le monde musulman arabophone. L'abondance de son savoir, son style unique dans la prédication, son éloquence et la force que véhicule sa voix firent de lui un prédicateur d'exception qui éduqua des générations. Dieu lui choisit une mort des meilleures: son âme appaisée retourna à Allah alors qu'il était prosterné, un vendredi, priant à l'occasion de Al-Isrâ' et Al-Mi'râdj. 
Cheikh Abdul Hamid naquit dans une famille d'un niveau de vie très modeste, en 1933, à Shabrakhît, un petit village près d'Alexandrie, en Egypte. Son père fut décédé en 1952. Il suivit les cours d'Al-Azhar dans l'un de ses instituts religieux. A l'âge de 8 ans, le jeune Cheikh Kishk avait déjà mémorisé tout le Saint Coran. C'est à cette époque, que ses yeux furent touchés par une maladie qui causa sa perte de la vue. Cependant, le jeune Cheikh non-voyant avait un coeur voyant et guidé par la lumière de la parole de Dieu: la perte de la vue l'encouragea à persévérer dans la recherche du savoir et dans son éducation. 

Il obtint un diplôme de la Faculté des Fondements de la Religion (Usul Ad-Dîn) d'Al-Azhar et il devint à partir de ce jour un Imam et un prédicateur, donnant des sermons dans toute l'Egypte. En 1964,il devint le prédicateur de la mosquée de 'Ain al-Hayat. Il monta sur le minbar de cette mosquée du Caire pour parler avec ardeur des conditions sociales en Egypte et pour dénoncer la suppression du Mouvement Islamique. Ses sermons reflétaient à la fois son approche spirituelle de la vie dans tous ses détails et sa lutte contre les déviances et les injustices. Son franc-parler et son honnêteté dérangeaient les hommes du pouvoir si bien qu'il fut emprisonné en 1966 et torturé pendant deux ans. 

Une fois libéré, en 1968, Cheikh Kishk ne plia pas l'échine devant la pression du gouvernement, au contraire, il resta l'homme à l'esprit critique et plein d'énergie. Plusieurs emprisonnements et libérations vinrent s'ajouter, et ce n'est que dix ans plus tard que la plus grande partie de ses sermons et discours fut enregistrée sur cassettes audio et video. Ses sermons étaient tellement populaires qu'il a fallu agrandir la mosquée 3 fois pour acceuillir l'audience, au coeur embrasé, de Cheikh Kishk. Emprisonné en 1981 et 1982, Cheikh Kishk fut rapidement libéré, mais cette fois, il fut interdit de prédication... Cela ne réduisit aucunement Cheikh Kishk au silence. Jusqu'à sa mort en 1996, l'encre de sa plume ne sécha jamais: ce savant éclairé écrivit plus de 115 livres et brochures, incluant une interprétation du Coran (tafsîr). (une de ses livres, traitant des Anges, fut traduit en anglais par Dar Al-Taqwa, à Londres) 
Il nous a quitté physiquement, mais ses mots vivent dans les coeurs des Musulmans qui ont pour lui beaucoup de respect, et d'amour. Nous prions Allah pour qu'Il lui pardonne, pour qu'Il l'englobe dans sa Miséricorde et pour qu'Il bénisse son âme. Amîne

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